Bonjour Jézabel... 

Bienvenue chez nous...

 

Tu es née le 25 Novembre à 17h15, sous le signe du Sagittaire... Maman raconte ta naissance sur la page suivante...

 

Bonne lecture à vous !

 

 

 

 

 

 

Bonjour Jézabel... Bonjour à vous lecteurs et lectrices...

Je vais raconter l'histoire de ta naissance sur ces quelques pages... Cette histoire a aussi été racontée ailleurs, et met en scène pas mal de monde. Pour préserver chacun, je ne citerai pas de nom, juste quelques lettres.

Vous lecteurs, sachez que cette histoire est une des plus belles de ma vie et de celle de son papa...

 

Sincèrement, Bonne lecture,

Natalie.

 

La naissance de Jézabel : une aventure extraordinaire…

 

Petit rappel…

 

Depuis mars dernier, une petite fille poussait dans mon ventre… le cinquieme bebe que je portait, mais deja si differente, si attendue, si desiree…

Elle va mettre 9 mois à venir nous retrouver, le temps de laisser sa maman repondre aux questions qu’elle se pose encore. Et des questions, c’est pas ce qu’il va manquer … porter un cinquieme bebe apres deux cesariennes, a 37 ans, avec la vie qu’on mene, ah lala, suicide ?

Je savais que mon corps etait deja ‘fatigue’ par tout ce que je lui avais fait subir ces dix dernieres annees, je savais qu’il en avait assez d’etre malmene, dirige, contrôle…

Pourtant, il me fallait vivre cette derniere aventure, porter la vie encore une fois, pour savoir, pour comprendre, pour renaitre, pour revivre, pour en finir definitivement avec mes demons, les abattre pour de bon ! Notre mode de vie a deja beaucoup change depuis la naissance de Titouan il y a 2 ans, mais la, c’etait une tranche de vie si … extraordinaire !

Tout au long de ce chemin, il y a eu des embuches, bien sur, des previsibles, des imprevisibles… des victoires, des defaites, et au bout du compte, qu’est ce que j’ai appris, qu’est ce que j’ai grandi ! Le chemin que j’ai parcouru pendant ces derniers mois, je n’ai pas fait le meme pendant les 15 dernieres annees, et je ne sais pas si je serai capable de refaire la meme chose encore une fois dans ma vie… bien que ?!

Cette grossesse serait differente, et l’a ete. Depuis longtemps, on savait avec Didier que tout serait autre. Il etait hors de question de revivre des naissances comme celles de Baptiste et Titouan. Jézabel est née vraiment différement…meme si l’issue est restee la meme, meme si cette fichue cicatrice a ete encore ouverte, pour la troisieme et derniere fois, elle n’a pas ete refermee de la meme façon… car la, c’est moi qui ai decide, compris, et agit.

Dans un an, lorqu’on fetera le 1° anniversaire de Jézabel, ce sera aussi la fete de mon accouchement, le seul reel, visible, vecu, senti, ressenti dans mes tripes.

Je crois ne jamais avoir eu une telle confiance en moi, en mes capacites physiques et mentales… Didier m’a aide, c’est sur, et son role est loin d’etre minime dans toute cette aventure, j’ai fait face a pas mal de choses grace a lui. Pourtant, pour lui, j’ai aussi du affronter le plus gros obstacle qui se dressait devant moi : le milieu medical… mais finalement, il avait raison… ?! Choisir un lieu d’accueil a ete une tache tres delicate, et l’histoire de notre projet d’accouchement ‘ecrit’ a remue enormement de choses partout, et a fait reflechir ce milieu medical !

Il a fallu argumenter, discuter, expliquer, remettre en question des choix, des idees… mais au bout du compte, quelle victoire !!! D’ailleurs, c’est le deuxieme prenom de Jézabel… Victoire !

 

L’accouchement

 

Je vous raconte mon aventure… ? Bon, je vais taper mes notes prises entre deux contractions ;-) et puis je ferai ensuite un ‘resume d’emotions’, ok ?

Elle a commence le 24 novembre, relativement tot le matin… vers 10h… des contractions, des vraies, se font sentir… bébé se prepare a venir… enfin !

Je me mets a guetter, chaque contraction passe, et chaque heure, quelques unes sont présentes, toutes identiques, qui preparent le terrain… pour que la nuit soit belle…

Sophie (ma fille ainee) rentre le soir tard, avion a l’heure, mais Didier a oublie son passeport et pas facile de recuperer ma fille a l’aeroport sans papiers… enfin, entre temps, j’ai couché Titouan, et Baptiste ira se coucher avec Sophie. J’ai pris un bain en attendant, j’ai mangé. Il est 22h30, le travail a commencé, c’est sur. Les douleurs sont bien là, en moi, très bas pourtant. J’ai souvent soif, je me fait de la tisane. Didier y rajoutera toujours beaucoup de miel.

Lorsque tout le monde dort, le corps se reveille franchement. Je vais passer les heures suivantes à changer regulierement de position… impossible de me coucher. Je marche beaucoup. Je n’ai pas vraiment mal, j’attends chaque contraction et je l’accueille avec un sourire a chaque fois. Une de plus, une de plus vers mon bebe. Je vais souvent dans l’eau aussi. La baignoire me soulage enormement, mais j’y ai froid au dos rapidement. Lorsque le rythme devient trop rapide pour que je puisse rester calme, je retourne dans l’eau. Quand l’eau est trop froide, je ressort. J’aime bien etre dans l’eau a moitie accroupie, une jambe repliee, l’autre presque tendue. En dehors de l’eau, difficille de rester assise ou couchee, pendant la contraction, je suis souvent accroupie, ou penchee en avant, les bras appuyés contre le mur.

J’ai pas vraiment besoin de Didier, mais j’ai besoin qu’il soit là. J’ai besoin de le voir.

Vers 2h30, Titouan s’est reveillé. Son papa le rassure, mais n’a pas reussi a le rendormir. J’ai passe un long moment dans l’eau a ce moment. Presque 2h d’affilee, en ajoutant de l’eau chaude a chaque fois que j’avais froid. Les contractions se rapprochaient, j’aimais le pouvoir de l’eau. J’etais au chaud, bien, calme. Je buvais ma tisane entre 2 contractions, le temps passait si vite…

Mais Titouan me reclamait beaucoup. Je suis sortie, et nous avons alors eu un grand moment de tendresse. Il est venu téter, dans mon lit. J’ai meme reussi à m’allonger, et il me fesait des calins, au ventre, et je lui expliquai que bientôt bebe serait là aussi. Il a finit par aller se coucher dans les coussins à la salle a manger, et s’endormir devant la télé et un dessin animé… Je le reverrai le surlendemain.

Vers 5h, je commence a me demander si çà avance… les contractions restent ‘identiques’, mais j’aimerais savoir si mon bebe descend… si mon travail est efficace… je fatigue. J’ai faim. J’avais ‘regardé’ le col vers minuit, et ma surprise avait ete de taille ! Quel changement depuis l’ete dernier !!! La, à 5h, j’ai pas senti de changement… et bebe bougeait moins, peut etre plus bas, mais …

Didier me propose de telephoner à F., il est tres tot, et que va t elle me dire ???? j’ai honte de la reveiller… de la deranger… Didier insiste. Nous appellons. Je savais deja ce qu’elle allait me dire… mais j’avais besoin de l’entendre de sa voix. « Si tu doutes, pars »

Oui, je doutes, je trouve que çà dure, c’est « long » et j’ai l’impression que mon col ne bouge pas depuis quelques temps.

Je veux savoir. Je prends alors la decision, on pars pour la clinique que nous avons choisie.

La bas, il faudra peut etre se battre, il faudra peut etre repartir aussi vite, je ne sais pas ce qui nous attend. Mais j’ai besoin d’une verification professionnelle. Mon corps me trahit, m’ebranles trop.

A ce moment, je met machinalement quelques habits dans un sac. La seule chose complete, c’est le dossier papier. Qui comprend le dossier de B. sur la peri, et notre projet d’accouchement.

Les enfants dorment. Je ne les embrasse pas. Je pars en pensant à M., Didier pleure, mais reveille Sophie.

Ce depart est un drame sur les premiers kilometres. Beaucoup de circulation. Je suis couchee sur la banquette arriere. Chaque contraction est un calvaire. Je pleure, Didier aussi. C’est comme si je partais à l’abattoir. Pourtant, j’ai pas peur, je suis seulement fatiguee.

Je veux savoir.

On fait une pause chez les CRS… la poche des eaux s’est percee. Aucun rapport entre les deux ..!!! ils sont sur le chemin, c'est tout...

Je vais rester accroupie pendant le reste du voyage, c’est dur, mais je suis mieux à la verticale.

 

L’arrivee reste un moment epique !!!

L’accueil n’est pas des plus chaleureux… Didier a telephone avant notre depart pour prevenir que nous arrivions. Tout le monde nous connaît, sans nous connaître… Ah ! ce fameux projet !

Une jeune femme me conduit vers la salle d’examen, toucher … verdict ? je lui dit 5/6, elle me dit … bien vu, pile poil, 5/6 !

Monitoring, tout va bien, position tres inconfortable qui bien sur fait tout bouger, le passage dans la salle durera preque 1h car je bouge trop !!! mais bon, on negocie, et les enregistrements seront ok…. Ouf.

Bien sur, prises de sang pendant ce laps de temps.

Je pensais que çà serait plus calvaire. En fait, j’etais tellement bien d’etre arrivee, et puis je papote avec la fille du labo, et on fait connaissance avec E., cette jeune sage-femme qui va s’occuper de nous. Elle a lu le projet, etait au staff, nous connaît…

Apres l’enregistrement, elle nous dit qu’on va discuter avec le médecin de garde, pour savoir ‘ce qu’on fait »…. Et oui… notre projet arrive alors tout à propos !

Le médecin de garde est jeune aussi, et les choses seront tres claires et franches de toute part. Il demande la meme chose que mon médecin, monitoring deambulatoire constant et voie veineuse.

Des qu’un signe de faiblesse apparaît, on part au bloc. OK. Nous le savons. Je lui dit tout de suite ce que je sais depuis longtemps : quelle que soit l’issue de cette naissance, elle sera belle.

Ensuite, a nous de gerer le temps et le travail. Pas d’autre exigence de sa part. Je lui dit que j’ai commencé les contractions à minuit, çà me donne une laps de temps acceptable selon ses criteres. Ce ne sont pas les miens… ;-)

Nous partons alors dans la ‘salle de travail’ et voilà le calme, la lumiere douce, la baignoire, enfin ! Le monito est installé, et l’enregistrement se fait en dehors de la salle, nous n’avons pas le bip bip dans les oreilles et seulement un fil me relie au monde medical…

E. viendra au bout de son heure reglementaire pour un toucher … je lui dit ok mais je reste dans l’eau .. elle rigole en me disant … allez, on essaye : elle avait bien sur jamais fait çà… ses gestes sont surs… elle ne fera jamais mal. Je prends confiance en elle.

Elle entame facilement le dialogue, Didier la chambrera souvent… nous saurons un peu plus tard qu’elle travaille depuis… 4 mois en salle d’accouchement…

Elle me dit qu’il faudra sortir dans quelque temps pour percer la poche qui ne sert à rien à part à bloquer la descente de bébé… bof… j’ai pas envie de bouger, je suis bien là. Je lui dit encore 1 cm et je sors.

Je sortirai à plus de 7. On s’installe en salle d’accouchement… on avance, je recommence à y croire vraiment à cette naissance.

J’ai confiance en elle, j’ai confiance en moi. Je vais y arriver.

La salle est tres calme aussi, petite, un grand fauteil vert me tend les bras… quelle gym pour y monter ! d’ailleurs je vais vite redescendre.

La poche percee, je me rassois vite. Je sens tout de suite la difference. Bebe descend presque tout de suite, apres deux contractions. Celles si se rapprochent vite. Je suis bien dans deux positions : assise sur le bord de la table, ou debout, et Didier est derriere moi.

E. nous laisse faire. Elle attend avec nous. Elle a tout son temps, personne ne travaille en meme temps que moi. Nos regards se croisent souvent. La confiance est là.

J’ai besoin d’elle, je le sais.

Didier me massera souvent le dos. Bebe descend, elle est bas, tres bas. Je commence a ressentir autre chose…

Mon médecin passe nous voir… il est tres « content » de voir que je suis ‘deja’  là !!!!

Il est midi.

Il va se passer un peu moins d’une demi heure lorsque vont commencer les besoins de pousser. E. me demande de remonter sur la table. Elle me rassure, mais assise là, je ressens nettement moins la poussee. Je suis pas bien installee. Elle me dit qu’il reste un peu de col, mais c’est pas grave. Si je veut pousser, je pousse. J’attends les envies…

Pourtant il faut que je redescende. Je pousse mal assise. Il faut que je reste accroupie, desolée.

Didier va me masser le dos. Encore.

Je remonte, je redescends. Mais là, çà va durer trop longtemps. Je fatigue et bébé descend tres peu a chaque poussee. E. me rassure en me disant que la tete est ‘pas mal’, bien positionnee, et que le passage est ‘pas facile’. Je vais y arriver…

Didier discute avec la puericultrice  N. dehors. Nous savons que les pediatres ont refusé la prise en charge de bébé, suite au projet. Une lettre a été faite. On s’en fout.

Bébé arrive, il est presque là.

Mais je suis crevée.

Je demande une pause.

Il est 14h.

Le médecin intervient. Il me propose de retourner dans l’eau. Me reposer. On reprendra apres une pause. Reposez vous dit il. On a encore le temps.

L’eau me calme, me detend, mais les poussees commencent à faire mal.

Faire mal. Jamais jusqu'à present je n’ai eu mal.

Tiens.

Voilà deux mots que je ne pensais pas croiser sur cette route : faire mal…

Didier me reconforte.

E. part pour une autre naissance.

Je m’allonge completement dans l’eau. La baignoire est grande, bébé peut meme y naitre. Pourquoi pas !

Pourtant, la, les contractions s’espacent. Les besoins de pousser aussi.

A chaque poussee j’ai mal.

Je demande a Didier de me laisser seule. J’ai besoin de faire le point.

Je sais a ce moment que çà ne va pas. Mon corps fatigue. J’ai vraiment mal.

Je reste une vingtaine de minutes a attendre un repit qui ne viendra pas.

Ma decision est prise. Il faut arreter. Bebe ne descend plus. J’ai mal. Je dois partir au bloc.

E. revient avec Didier. Il s’effondre en entendant mes mots. E. va chercher le médecin, qui me dira que depuis 2h, le travail devenant ‘sans effet’, il faut partir/

Je ne suis pas triste. Loin de là. Didier si.

La va commencer un sacre calvaire. L’attente de l’anesthésiste, l’attente du bloc.

J’ai vraiment mal, à chaque contraction, les poussees sont horribles. Je suis accroupie, et je perds du sang. Il y en plein le sol de la salle. J’en suis a demander à E. un calmant !!!!!!! Elle verifiera par acquis de conscience l’etat du col avant que je parte au bloc : çà n’a pas bougé… bébé est remonté, malgré les poussees.

 

Didier est un peu paumé. Il demande a venir au bloc, demande refusee. Je veux que E. vienne, elle peut pas. Par contre, N., la puericultrice viendra avec moi et ne me quittera pas. Elle accueillera le bébé, passera un moment avec le pediatre… tiens il sera là ??? et oui, obligé ! et viendra me donner bébé. Elle sera merveilleuse.

 

Le reste, au bloc, reste classique. Toujours la meme ambiance de franche rigolade pour attenuer la situation… on me fait rire une fois la piqure faite (rachi anesthésie, je sens plus rien dans les 15 secondes qui suivent la piqure). L’operation sera longue, Didier s’inquiete.

 

Les intervenants medicaux ont ete, bien sur, parfaits. Ils m’ont explique ce qu’ils fesaient. Il ne m’ont rien dit quand au sexe de bébé… Je vais le decouvrir moi meme, et la rencontre furtive est belle et chaude…

Jézabel est née à 17h15, le 25 novembre, soit plus de 24 heures apres le debut des contractions regulieres. Je ne travaillerai jamais vite fait, bien fait !!!!

Elle va m’etre vite rendue. Je n’ai pas les bras attaches, je la tiens, avec le soutien de N. 

Elle est belle, ne tetera pas de suite, elle a du etre ‘aspiree’ pour cause de meconium emis… quand, on ne sait pas. Elle a stressé elle aussi… Elle crache encore pas mal de merdouilles vedatres, mais qu’elle est belle…

Elle ne subira rien d’autre. Pas de pesee, pas d’habillage. Elle va retrouver son papa, qui va la rechauffer, et fera une bonne seance de peau a peau en attendant maman.

 

Je trouve la fermeture longue… Je pose des questions… Le docteur me repond… ben, belle dechirure quand meme, je prend mon temps… Quoi ???? dechirure ???? ben voui, votre uterus n’a pas resisté. Je vous deconseille une sixieme grossesse. Votre uterus ne resistera plus.

Et ben, quelle surprise de taille… sur le coup j’enregistre, mais sans plus…

En sortant du bloc, le docteur verra Didier en lui disant… vous m’avez legerement menti en me disant que le travail avait commencé à minuit…. Vu l’etat de l’uterus, dechire sur la moitie de son epaisseur. Qui plus est, la paroi etait tres fine. Pas de 6° grossesse, s’il vous plait…

 

Bref, moi, je sais rien de tout çà, je passe par la case salle de reveil pendant ¼ d’heure avant d’integrer le service. La dans une salle a part, Didier me rejoint avec Jézabel. Il est 18h 30, elle commence ses tétées.

 

Jézabel est dans mes bras, elle ne va pratiquement pas les quitter pendant une semaine…

 

Emotions

 

J’ai accouche. Par voie haute encore une fois… non, pas vraiment encore une fois. Je suis fiere de moi. Enfin !

J’ai su ecouter mon corps jusqu’au bout. Presque jusqu’au bout… ???

Je n’ai pas ete malmenée. J’ai senti mon corps bouger, j’ai senti ma fille descendre et ouvrir le passage… Qu’elle ne passera jamais .

Jamais je ne saurai si elle aurait pu passer.

Moi je sais que je ne pouvais plus la mener à bon port sans encombre.

J’ai dit STOP. Et on m’a ecoute. On m’a ecoute du debut a la fin.

Je suis tellement heureuse d’avoir accompagné ma fille si loin dans cette aventure…

 

Mon corps s’en souviendra longtemps.

J’ai eu plus mal dans tout le corps que dans le ventre pendant la semaine a la maternite… j’avais mal aux bras, au dos, au sacrum !!!! bébé etait passée par la, et la cicatrice de la cesarienne etait peu de choses a comparer du reste…


Je continuais de decouvrir mon corps apres la naissance.

Quelle surprise… !

 

J’ai ressenti plus de choses en une nuit et une matinee qu’en 4 accouchements precedents.

J’ai revecu aussi beaucoup de choses pendant cette nuit chez moi.

Je suis heureuse d’avoir passé ces heures chez moi. J’y ai compris beaucoup de choses sur mon passé. J’ai beaucoup pensé à mon fils aîné… à ce premier accouchement, si seule, loin de toute humanite…

 

Aujourd’hui je ne sais pas ce qu’il aurait pu se passer si j’etais restée chez moi, ce que desirais le plus au monde.

 

Je ne peux qu’extrapoler avec les informations glanees…et les scénarios catastrophes ne me plaisent pas trop…

Alors je prefere dire que mon corps avait besoin de ce contact ‘professionnel’. Cette naissance m’a reconciliee avec la medecine… enfin, avec certains membres de la profession.

 

Moi qui revais de donner la vie le plus simplement possible, mon corps en a decide autrement.

Oui, bien sur, de l’amertume. Oui, bien sur, je ne pourrai jamais savoir, connaître, sentir, ressentir certaines choses.

Et bien, tant pis. Avec 10 ans de moins et une cicatrice en moins çà aurait certainement été possible… mais j’avais deja un si lourd passé… sans parler de tout ce que j’ai fait subir a mon corps ces  dernieres années… c’est une autre histoire…

 

Aujourd’hui j’ai eliminé 95% de mes doutes et de mes peurs. J’ai traversé un desert, decouvert une oasis, j’y ai bu, et j’ai redonné la vie.

J’ai une petite fille, Jézabel. Elle est magnifique.

Elle, peut etre, savait ?

Moi, j’ai fait ce que j’ai pu, encore une fois, avec ce que j’avais… mais cette fois, je savais. Je savais car j’ai ecoute. J’ai tellement grandi que j’ai l’impression de faire 1m80, moi qui ne mesure que 1m55 ;-))))))

Quel chemin !

Quelle est belle la victoire sur soi-meme !!!!!

 

 

 

Le sejour…

 

Un petit mot sur la semaine passee la bas, loin de mes grands…

Encore une fois, le projet d’accouchement a fait son travail. Personne ne m’a "cassé » les pieds. Juste une entrave au contrat : le bain du premier jour, fait sans moi, clouee au lit par la douleur. J’ai rien vu de mon lit. J’ai su 3 jours apres que la nana lui avait colle des gouttes dans les yeux et une dose de vit.K

A chaque fois que je l’ai croise, elle baissait les yeux. Pas un bonjour, pas un merde.

C’est la seule.

 

Tout le ‘reste’ du personnel a ete aux petits soins.

Beaucoup de discussions avec N. et E.

E. a vecu aussi un bel accouchement, et elle est tellement jeune… qu’elle en vivra d’autres j’espere… mais elle n’est pas du tout optimiste, 90% de peridurales… sans parler des déclenchements…

Je lui transmettrai les liens des listes de discussions. Elle est tres interessee par les experiences des uns et des autres. Elle ne demande qu’a apprendre… et etait impressionnee de la façon dont j’attendais mes contractions, en souriant…

Ce chemin, je l’ai aimé. J’y reviendrai souvent je pense. J’ai encore a apprendre, a comprendre…

 

Amities à tous,

Natalie et Didier.

 

 

 

 

 

 

Le 'contrat'

vous pouvez lire ci dessous le 'contrat' que nous avons transmis à la maternité.

Celui ci n'a jamais été signé, mais a été refusé par les pédiatres le jour de la naissance. Vous lirez ce document plus bas. Aucun nom n'apparaît, bien entendu.

Ces documents, si ils vous intéressent, peuvent être copiés, avec notre autorisation... merci à vous  ...de nous le faire savoir...

 

 

Projet d’accouchement – 12 Nov. 2002

 

Préambule

Messieurs, Mesdames,

Nous vous avons présenté ce projet d’accouchement car nous savions et connaissions au préalable de nos contacts votre réputation d’accueil et d’écoute. Nous savions que ce document serait lu et discuté.

Monsieur le DocteurX a accepté le suivi médical de la grossesse de Madame Lelong, (5° grossesse, 4 enfants dont 2 césariennes) et nous lui en sommes reconnaissants.

Aujourd’hui, presque au terme de cette grossesse qui s’est déroulée dans d’excellentes conditions, nous vous remettons ce dernier document, en y ajoutant les remarques dont nous avons pu discuter avec 3 interlocuteurs. (M. les DocteursX et Y, et Madame Z, Sage-femme).

Nous ne tenons absolument pas à vous imposer une méthode de travail, nous respectons et respecterons vos actes. Ce document a été écrit dans un but de partenariat, sans aucune autre forme de pensée. Nous avons eu confirmation que la majorité de nos souhaits exprimés seraient respectés car ceux ci sont de pratique courante dans votre établissement. Par là même, nous avons donc eu confirmation de notre meilleur choix en vous demandant notre suivi, et notre accueil pour cette naissance.

Nous vous remercions de votre écoute, et de votre futur accueil, et dans l’attente de votre réponse écrite,

Merci d’accepter nos respectueuses salutations.

Natalie et Didier Lelong.

 

 

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Suite aux diverses discussions et au staff médical qui a eu lieu le 5/11 dernier, et suite aux conversations du 7/11 avec Mr le Docteur X, du 9 novembre avec Madame Z,  nous vous remettons ce jour ce deuxième document.

Les ajouts et modifications sont notées en italique.

De M. et Mme LELONG Didier et Natalie (née MINGOT) domiciliés 1364 chemin des côtes, à Ceyreste (13600)

A l’attention de Mmes Mrs les Médecins (Gynécologues, Pédiatres et Anesthésistes), Sages-Femmes, Puéricultrices de la maternité de X,

Date théorique de l'accouchement: 07/12/2002 (5° enfant de Madame)

Au préalable de l'accouchement, nous vous remercions de bien vouloir prendre connaissance de ce projet afin d'être informés de l’exhaustivité et de la complétude de nos désirs. L'expérience de plusieurs naissances (7 au total, dont 2 césariennes) nous ont conduits vers une longue réflexion sur les divers protocoles d'accouchement. Nous avons fait des choix quant au déroulement de cette prochaine venue.

Nous sommes particulièrement sensibles, conscients et informés quant au déroulement d’un accouchement par voie basse après césarienne, et nous tenons principalement à ce que le travail ne soit induit sous aucune action, ceci risquant d’impliquer un risque supplémentaire de césarienne.

Nous voulons être responsables de cet événement unique, le vivre pleinement et le plus naturellement possible.

Nous reconnaissons que des circonstances puissent arriver où les connaissances de l'équipe médicale soient d'une importance vitale, et nous souhaitons pouvoir vivre cette naissance dans un climat de confiance.

Avant toute intervention, nous voulons être informés avec une explication détaillée des raisons et des effets possibles ainsi que des risques que présentent d'éventuelles thérapies de remplacement, afin de nous laisser choisir ce qui nous conviendrait le mieux. Avant d'entamer ensemble l'aventure de l'accouchement, nous vous présentons notre projet par points et vous remercions par avance de nous accompagner.

Nous espérons que vous accepterez ce projet et que nous puissions ensemble établir une relation de confiance.

Nous n’avons aucunement l’intention de mettre en danger la vie de la mère, ni celle de l’enfant à naître. Nous sommes conscients du fait que cette naissance revêt un caractère particulier, du fait des antécédents médicaux de la mère. En aucun cas nous ne voulons contredire une décision médicale, nous demandons surtout à être informés du pourquoi de vos décisions pendant cet accouchement.

Ce travail d’écrit est le résultat de nos recherches depuis plus de 18 mois, et nous ne voulons absolument pas remettre en question le travail d’une équipe médicale soudée. Le contact et le suivi établi par le Docteur X nous a permis de vivre cette grossesse sereinement, et nous souhaitons par ce dernier document que nos choix soient respectés, tout en respectant les vôtres.

 

 

Le père

Merci d'autoriser le père, qui souhaite accompagner la mère, a être présent sans que personne ne l'invite a sortir à aucun moment et pour aucune raison, quelle que soit la façon dont se déroule l'accouchement (en cas de césarienne, nous avons bien enregistré que la présence du père n’est pas souhaitée à l’intérieur du bloc opératoire, cependant, nous souhaitons que cette éventualité soit discutée pendant la dernière visite de la mère qui est prévue le 25 novembre à 14h30, en présence du père.)

 Si son état de santé ne permet pas à la mère d'accueillir son bébé, nous désirons que ce soit son père qui entre en premier en contact avec lui.

 

L'environnement

Nous souhaitons bénéficier d'une salle de naissance, qui permette à la mère d'adopter à tout moment la position qui lui semblera la plus facile, la moins douloureuse, aussi bien lors du travail que de la naissance. Nous aimerions que cette salle ne soit pas un lieu d'allers et venues mais préserve bien son intimité et son besoin de calme. Tout particulièrement lors de la sortie de notre bébé, nous souhaitons le moins de bruit possible ainsi qu' une faible intensité lumineuse.

Nous savons que le travail peut être réalisé dans une baignoire de votre clinique, et nous souhaitons pouvoir bénéficier de celle-ci, si elle est disponible.

La mère ne désire pas être assistée par un(e) étudiant(e) en médecine ou en obstétrique, à moins d'avoir eu auparavant un contact satisfaisant avec celle ou celui-ci. Dans ce cas, elle souhaite qu' une sage femme ou médecin qualifié soit également présent.

Le travail

La mère souhaite rester mobile pendant tout le travail, et si un suivi par monitoring semble nécessaire elle désire qu'il soit de type ambulatoire. Elle n'envisage pas le recours a une anesthésie péridurale, ni à aucun apport (perfusion etc.) (En particulier dans ce cas précis d’accouchement après césarienne)

Mr le Docteur X nous a spécifié qu’une voie veineuse sera réalisée pour agir plus rapidement en cas de besoin. Nous acceptons pleinement cette prévention.

 

Elle consent à l'utilisation de remèdes homéopathiques, acupuncture, etc., en tant que méthodes pour faciliter le travail.

Elle ne veut pas que le processus physiologique soit accéléré ou ralenti par intervention médicale. Elle sera heureuse de recevoir des conseils de la sage femme, et souhaite que ses actes intuitifs soient respectés.

Elle désire le moins d'examens internes possibles (touchers vaginaux) et ne veut surtout pas être rasée.

 

Nous avons accepté la demande de M. le Docteur X, quant à l’utilisation du monitoring en continu, suite aux antécédents de bi-cicatrice.

Ce monitoring continu est accepté pleinement puisqu’il reste possible de se déplacer avec. (déambulation possible, accès à la baignoire possible)

 

 

 

 

 

 

 

 

La naissance et les premiers soins au bébé

La mère désire pouvoir adopter la position de son choix lors de sa venue.

Elle préfère risquer une déchirure que d'avoir à subir une épisiotomie.

Elle désire que ce soit elle-même ou le père qui prenne le bébé dès sa sortie. Il sera déposé sur son ventre afin qu'il puisse aller de lui-même au sein.

Elle ne veut pas que le cordon soit coupé ou pincé avant qu'il ne cesse sa pulsation.

Elle désire que le bébé reste en contact direct avec sa peau aussi longtemps que souhaité, et que leur rencontre se fasse dans l'intimité.

 

Nous vous demandons d'être disponibles mais tout à fait discrets afin d'être respectueux de ce processus fragile qu’est l'attachement.

 

La mère souhaite être installée confortablement avec son bébé et avoir recours à divers accessoires (couvertures, oreillers...)

 

L'examen, la pesée peuvent attendre quelques heures et nous souhaiterions qu'ils se fassent en notre contact. Nous souhaiterions que soient évités les gestes suivants auprès de notre bébé :

(M. le Docteur X nous a indiqué que ce geste était obsolète dans votre établissement)

 

 Dans la mesure où il va bien, nous souhaitons avoir l'entière responsabilité des soins de notre bébé. Nous ne voulons qu'aucune substance (médicament, vaccin et alimentation) autre que le lait maternel ne soit administrée à notre bébé.

 

Madame Z nous a longuement expliqué que cet accueil était depuis longtemps respecté dans votre clinique, et nous le savions. Ceci a été le principal choix pour nous de s’adresser à vous.

La délivrance

La mère demande que le placenta soit expulsé naturellement, sans manipulation, quelle que soit la durée entre la naissance et la délivrance (sauf en cas d'hémorragie). Nous avons bien enregistré la remarque de M. le Docteur X, sur la ‘durée’, et que celle ci ne peut s’éterniser.

 

 

L'hospitalisation et le départ

La mère souhaite garder son bébé dans sa chambre 24 H sur 24H et que l'allaitement puisse être conduit à la demande. Elle désire que le père et nos enfants puissent lui rendre visite sans restriction.

Elle désire pouvoir quitter la maternité le plus rapidement possible après l'accouchement (dans les 24 heures, au mieux dans les 12 heures). Nous vous serions reconnaissants de nous donner des informations écrites à ce sujet s'il y a lieu.

M. le Docteur X nous a précisé qu’il est possible sans décharge de quitter la maternité le 4° jour suivant la naissance, et le 7° jour en cas de césarienne, sans décharge.

L'allaitement

Si l'état de santé de la mère ne lui permet pas d'allaiter notre bébé tout de suite après sa venue, elle devra pouvoir tirer son lait à l'aide d'un tire lait électrique dès que possible et régulièrement. Si l'enfant ne peut téter, il doit bénéficier de son lait maternel et d'aucune autre substance, qui lui sera administré sans l'usage d'une tétine. (par pipette ou seringue sans aiguille). D’autre part, le père pourra alimenter lui même son enfant.

 

Les éventualités

En cas d'extrême urgence, nous demandons à rester des interlocuteurs. Dans toutes les circonstances et dans la mesure du possible, nos désirs évoqués ci avant doivent rester de mise. Ci après nous indiquerons quelques points que nous pensons réalisables.

La non-séparation

Nous souhaitons que toutes les mesures soient prises pour que la mère et le bébé ne soient pas séparés.

Si l'enfant doit être transféré dans un autre établissement nous souhaitons que la mère puisse le suivre.

M. le Docteur X nous a indiqué que le transfert se faisant généralement sur l’hôpital W, la mère ne pourra être transférée qu’en cas de disponibilité de place de la part de l’hôpital.

Si des soins urgents au bébé sont indispensables, nous souhaitons qu'ils soient faits en contact avec sa mère ou son père, au pire en leur présence avec des commentaires ;

Si l'état de santé de la mère ne lui permet pas d'être avec son bébé, c'est le père qui prendra en

charge les soins de son bébé.

 

 

 

La césarienne

Si la césarienne devient malgré tout nécessaire, la mère souhaite avoir la possibilité d'assister à la naissance, grâce à une anesthésie locale, la main dans celle du père.

Mr le Dr X ne peut accepter le père dans le bloc opératoire. Nous vous demandons de pouvoir rediscuter de cette éventualité, le père n’ayant pas pu assister à la naissance de ses 2 précédents enfants (nés par césarienne), et souhaite réellement être présent avec la mère si ce cas se produisait.

Il quitterait alors le bloc pour suivre l’enfant avec le pédiatre après la naissance.

 

Lors de celle-ci, nous souhaitons que les bras de la mère restent libres pour accueillir le bébé. Nous souhaitons également que le bébé puisse être rendu à sa mère dès que le pédiatre aura terminé son examen, en présence du père.

Nous souhaitons que notre enfant subisse dans ce cas de figure le moins de manipulations possible, et que le père puisse conserver son enfant dans ses bras.

 

Monsieur le Docteur Y (anesthésiste) nous a indiqué que le bébé pouvait être présent auprès de la mère dans une couveuse durant la fin de l’intervention.

 

Si la salle de réveil est vide de tout autre patient, le père et son enfant pourront y rejoindre la mère. Dans le cas contraire, la mère retrouvera le père et son enfant sans sa chambre en maternité après le temps incompressible passé en salle de réveil (1h30 à 2h).

 

 

 

 

 

D’autre part, nous tenons à votre disposition les documents suivants faisant foi :

·        Recommandations OMS en matière d’accouchement (conférence interrégionale sur la technologie appropriée à l’accouchement – Brésil – Avril 1985)

·        Classification OMS des pratiques utilisées pendant un accouchement normal

·        Charte des droits de la parturiente (JO des communautés européennes 07/1988)

·        Charte du Patient hospitalisé

·        Charte de l’Enfant hospitalisé

·        Serment d’Hippocrate.

 

·        Nous vous avons également joint en annexe des extraits de la Loi du 4 mars 2002 n° 2002-303 sur le Consentement éclairé.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

ANNEXE : LOI DU 4 MARS 2002 N° 2002-303 – Consentement Eclairé

 

 

Art.L.1111-2. « Toute personne a le droit d’être informée sur son état de santé. Cette information porte sur les différentes investigations, traitements ou actions de prévention qui sont proposés, leur utilité, leur urgence éventuelle, leurs conséquences, les risques fréquents ou graves normalement prévisibles qu’ils comportent ainsi que les autres solutions possibles et sur les conséquences prévisibles en cas de refus. »

« Cette information incombe à tout professionnel de santé dans le cadre de ses compétences et dans le respect des règles professionnelles qui lui sont applicables. Seules l’urgence ou l’impossibilité d’informer peuvent l’en dispenser. »

« Cette information est délivrée au cours d’un entretien individuel. »

 

Art. L. 1111-4. « Toute personne prend, avec le professionnel de santé et compte tenu des informations et des préconisations qu’il lui fournit, les décisions concernant sa santé.

« Le médecin doit respecter la volonté de la personne après l’avoir informée des conséquences de ses choix. Si la volonté de la personne de refuser ou d’interrompre un traitement met sa vie en danger, le médecin doit tout mettre en œuvre pour la convaincre d’accepter les soins indispensables.

« Aucun acte médical ni aucun traitement ne peut être pratiqué sans le consentement libre et éclairé de la personne et ce consentement peut être retiré à tout moment.

« Lorsque la personne est hors d’état d’exprimer sa volonté, aucune intervention ou investigation ne peut être réalisée, sauf urgence ou impossibilité, sans que la personne de confiance prévue à l’article L.1111-6, ou la famille, ou a défaut, un des proches ait été consulté. »

 

 

 

Réponse des Pédiatres de l'Etablissement, recopie selon la lettre reçue en main propre le jour de la naissance :

Les pediatres exerçant à la Maternite de X, s'adressant à Mr et Mme Lelong, au directeur de la clinique, au Docteur X (obstétricien), Y (rea), et Madame Z (sage-femme)

Mesdames, Messieurs,

Nous travaillons à la maternité de X pour y prodiguer des soins aux nouveaux-nés, conformes au code de déontologie et aux donnees actuelles de la science.

Nous n'acceptons pas que notre libre arbitre dans l'exercice de notre fonction de pédiatre soit entravée par un 'projet d'accouchement' établi de manière unilatérale par des parents, et qui risque de nous engager à agir à l'encontre de l'intérêt de l'enfant.

En conséquence, nous refusons d'adhérer au 'projet d'accouchement du 12/11/2002' de Mr et Mme Lelong, ci-joint annexé.

Nous vous prions de bien vouloir trouver un autre praticien pour prendre en charge le futur enfant de Mr et Mme Lelong.

En vous remerciant de bien vouloir accusé réception de ce courrier, recevez, Mesdames et Messieurs, nos sincères salutations.

L'équipe pédiatrique de la maternité de X.

Signatures.

 

 

 

Epilogue....

A ce jour, Jezabel a 6 mois. J'attends mon dossier medical complet pour finit d'eclairer cette histoire de pre-rupture uterine... Je n'aurais pas d'autre bébé, cette naissance, aussi conventionnelle ou aussi non-conventionnelle soit elle, nous a comblé.